In between-sconfinamenti è un’installazione sonora site specific collocata all’ingresso del parco della città di Bienne.
L’intervento è ispirato allo spazio architettonico e urbano che lo ospita e in modo particolare alla casa situata all’entrata del parco.
La struttura fu pensata e realizzata inizialmente come cappella del cimitero della città – da qui la sua forma particolare e ambigua – che fu di seguito trasformato in parco e spazio pubblico.
Successivamente, dopo la trasformazione del cimitero in parco, la cappella fu adibita a vera e propria abitazione destinata ai guardiani del parco.
Un dialogo sonoro in spazi-temporali architettonici.
L’installazione prende dunque spunto dalla storia della struttura architettonica e dalla sua duplice funzione in due spazi temporali diversi, inizialmente quella di cappella, luogo sacro destinato ai riti di passaggio e di sconfinamento tra vita e morte, di silenzio e dolore, inquietudine e smarrimento, poi spazio del vivere quotidiano, che vede snodarsi le esistenze di chi la abita nell’intimità delle azioni quotidiane, dove stanze e sorti venivano naturalmente consumandosi.
Due momenti storici trascorsi si sovrappongono, intrecciano e relazionano in un ritmo contemporaneo sonoro che interagisce direttamente e ineluttabilmente con la superficie architettonica dell’abitazione, oggi vuota e apparentemente abbandonata.
Non ci è dato sapere cosa si cela dietro quelle mura oggi, non possiamo fruire in modo diretto dello spazio interno della casa, ma possiamo udire le voci di ciò che quei muri probabilmente ascoltavano in una dimensione temporale non troppo lontana dalla nostra.
Al silenzio, ai suoni di passi che si preparano ad assistere a riti funebri e accompagnano gli abitanti della città alla finale dipartita, s’intrecciano suoni fatti di vita palpitante e cose concrete.
Un vociare indistinto di vicende umane.
Ancora una volta destini, che vivono e necessariamente si dipartono, in un rito che è ininterrottamente un tentativo instancabile di evasione.
…le bateau, c’est un morceau flottant d’espace, un lieu sans lieu, qui vit par lui-même, qui- est fermé sur soi et qui est livré en même temps à l’infini de la mer et qui, de port en port, de bordée en bordée, de maison close en maison close, va jusqu’aux colonies chercher ce qu’elles recèlent de plus précieux en leurs jardins, vous comprenez pourquoi le bateau a été pour notre civilisation, depuis le XVIe siècle jusqu’à nos jours, à la fois non seulement, bien sûr, le plus grand instrument de développement économique (ce n’est pas de cela que je parle aujourd’hui), mais la plus grande réserve d’imagination. Le navire, c’est l’hétérotopie par excellence. Dans les civilisations sans bateaux les rêves se tarissent, l’espionnage y remplace l’aventure, et la police, les corsaires.
Michel Foucault, Dits et écrits 1984 , Des espaces autres (conférence au Cercle d’études architecturales, 14 mars 1967), in Architecture, Mouvement, Continuité, n°5, octobre 1984, pp. 46-49.
When I stir my morning coffee and watch the swirling of the steaks, I am only observing the law that moves the universe – in the whirling of the spiral nebulae, in the eddying of the galaxies. Intellectual as well as practical conclusions may be drawn from this. The sight reminds me of Newton’s apple or the steam that Watt, as a boy, saw pouring from the kettle long before he invented his engine. „Food for thought“, we say. Evidently, thinking is preceded by a Harmony with matter, which is followed by the dreamlike mood that creates thought and form which thought springs. But what does it matter? Whether the universe whirls or crumbles – the problem remains behind it.
Ernst Jünger, Aladdin’s Problem, Marsilio Publishers (1992)
Introduction Ces deux citations peuvent effectivement poser les bases sur lesquelles le concept de ce projet est «bâti». La rada, en relation à cet événement de grande envergure, mais aussi en contrepied au concept général de l’exposition, propose de concevoir un pavillon. Ceci nous permettra de travailler d’un côté sur des questions identitaires et d’autre part sur le statut de l’œuvre d’art face a un événement qui nait d’un esprit proche à celui des biennales et des expo nationales et donc en relation directe avec l’espace urbain et à l’histoire de l’art moderne. Cette idée naît aussi d’une analyse de l’histoire récente de la ville de Bienne, histoire impregnée d’un modernisme qui n’est pas celui des grands centres urbains, mais un mouvement fragile dès son implantation, et qui se greffe sur une autre moment historique, celui de l’immigration qui a généré un développement rationnel mais incertain, car lié aux fluctuations de la production industrielle genérée par cette main d’oeuvre. On pourrait faire un rapprochement avec le développement historique de Locarno, la petite ville tessinoise où la rada se situe.
Le pavillon
Le pavillon en tant que structure dévouée à la monstration de l’art est essentiellement une invention moderne. En tant que telle, sa forme et sa fonction, bien qu’historicisées, restent reinventables à l’infini. [Synthétise les problématiques de l’espace muséal…] Le pavillon établit une relation particulière avec le lieu qu’il occupe, d’une part statique en tant que construction, d’autre part dynamique, car il produit dans l’imaginaire un mouvement éphémère mais affirmé. Il produit ainsi une idée de transport spatio-temporel par rapport au topos qu’il occupe, similaire à celle d’un bateau sur l’espace lisse océanique.
Partant d’une conception du pavillon comme une “time-capsule”, nous avons imaginé une forme de vecteur complexe, qui construit une relation d’ordre hétérotopique avec son environnement urbain immédiat.
La maison dans le parc
Le lieu choisi pour cette implantation est lui-même périphérique et imprégné d’une constellation d’objets urbains avec des fonctions et significations relativement précises et donc évocatrices: le parc de la ville, l’écluse du canal central qui structure historiquement la configuration de la ville depuis les années ’30 et qui naît du plus significatif projet d’urbanisme appliqué à la ville de Bienne. Matériellement le pavillon de la rada à trouvé sa location idéale dans une ancienne maison sur le bord du parc de la ville. On à commencé à s’intéresser à cette maison désaffectée à cause de son style ambigu, en quelque sorte en opposition avec celui du parc entièrement conçu et réalisé dans les années ’30, mais aussi architecturalement très différent de tout ce qu’on avait vu dans le reste de la ville. Apres une première enquête on à découvert que la maison avait été une chapelle et que son style particulier était dû au fait qu’elle avait été plus précisément la chapelle de l’ancien cimetière de la ville, remplacé par le parc de la ville lors de ça réalisation. Ce fait nous à évidemment profondément touché. Nôtre pavillon aurait été à ce point un véritable vaisseau pour la navigation dans l’espace temps. Tous les thèmes qu’on espérait toucher était déjà présents en un seul objet.
L’interventions d’Andreas Golinski
Invité par la rada à intervenir dans le contexte de la maison dans le parc, l’artiste allemand Andreas Golinki à conçu son installation sans affecter physiquement l’aspect du bâtiment, mais plutôt de l’investir d’une présence, qu’on pourra percevoir seulement par dehors. L’œuvre se développe donc de deux manières différentes, la première est une installation sonore, qui peut être perçue par dehors la maison et la deuxième consiste en une publication dans la quelle on peut explorer les intérieurs de la villa et découvrir son langage architectural « équivoque ». L’installation sonore est donc prévue investir la maison d’un air hanté. En adoptant le langage sonore du cinéma Golinski pousse donc les visiteur à se rapprocher pour écouter les bruits provenant de l’intérieur, mais le but sera plutôt celui de traduire l’élément sonore et sa fonction narrative originaire en une fonction expressive beaucoup plus abstraite. L’histoire ne sera donc plus perceptible en tant que succession d’événements ponctuels, mais se transforme en esprit où en un concept sculptural répandu. Le travail artistique de Golinski est généralement très fortement ancré dans l’idée de la récupération de chroniques vraies provenant de l’histoire récente et souvent oubliée de la modernité. Dans, ??? par example, l’artiste s’inspire à l’histoire d’un enlèvement d’une jeune fille qui à eu lieu réellement en Allemagne ( dove, quando,…). La fille en question serait survécue à une semaine d’isolation dans un des quelques milliers d’interstices existant dans le ventre froid du plus grand pont de l’autoroute allemande, sans boire ni manger. La repreésentation de l’histoire ne suit pas par contre une logique narrative, mais plutôt elle est le résultat d’une opération de synthèse et de soustraction, qui nous amènent à envisager le drame dans une nouvelle perspective, où par exemple on à plutôt l’impression d’avoir à quoi faire avec une idée du sublime, qui mettrais l’accent sur Souvent les croniques auxquelles il fait référence sont remises en scène par un dispositif qu’on peu définir sculptural et qui, bien étant réalisera une sculpture sonorisée. Golinski conçoit ces œuvres à partir d’événements réels qui lui parviennent par exemple par la chronique des journaux, où historique. En un deuxième temps, par un procédé de soustraction radicale, l’artiste compose des travaux audiovisuels hybrides et fortement évocateurs.